Saint-Valentin : la F.F.A.F. dénonce le « rose bashing »
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13 février 2024

Saint-Valentin : la F.F.A.F. dénonce le « rose bashing »

C’est devenu, ces dernières années, une arlésienne à l’approche de chaque fête de la Saint-Valentin. Ici ou là, des experts, bien souvent auto-proclamés, se livrent dans les médias à des campagnes à charge pour dénoncer l’achat par le consommateur de roses en provenance de Colombie, d’Équateur ou du Kenya. Un tel achat ne serait pas écoresponsable. Pire encore, il pourrait être dangereux pour la santé – du fleuriste comme du consommateur -en raison des traitements que les fleurs subiraient. Il faudrait donc exclusivement acheter local. La réaction de Farell Legendre, Président de la Fédération Française des Artisans Fleuristes : De telles informations, assénées sans aucune contradiction de la part de véritables spécialistes, tendent à induire le consommateur en erreur et sont néfastes pour la filière de la fleur coupée, dans son ensemble. Bien entendu, notre filière travaille ardemment pour que la production locale augmente de manière sensible, afin de proposer aux clients un choix plus important de fleurs locales et de saison, produites dans des conditions saines, respectueuses de l’environnement, dans le contexte de nécessaire adaptation au changement climatique. Pour autant, le constat est là : la production française ne représente à ce jour qu’un peu plus de 10% des ventes de fleurs. Faut-il arrêter de vendre les autres fleurs ? La réponse est non ! Il n’est pas sérieux de blâmer la rose venue de l’étranger, sur le seul critère de la distance entre le point de vente et le point de production. Un très grand nombre de fleurs du Kenya, de Colombie ou d’Equateur sont produites dans un milieu naturel, nécessitant pas ou peu d’énergies, dans des fermes qui se sont dotées de chartes vertueuses relatives à la Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) des entreprises. A l’inverse, et si c’est loin d’être toujours le cas, certaines fleurs produites sous serres en Europe peuvent aussi nécessiter une utilisation importante d’énergie (lumière, chauffage, …). Dans ces conditions, il serait bon d’arrêter de maltraiter les fleurs et les fleuristes, en distillant une vision bien trop manichéenne à chaque Saint-Valentin, qui ne reflète que très partiellement la réalité. Qui, aujourd’hui, se permet d’avoir un tel discours sur la vente du chocolat fabriqué à base de cacao venu du Ghana ou de Côte d’Ivoire ? Les Artisans Fleuristes connaissent leur métier et les produits qu’ils proposent à leurs clients. Ils sont les meilleurs ambassadeurs pour les conseiller et les orienter vers des fleurs durables, respectueuses de l’environnement, en partageant pleinement avec eux leur passion, leurs compétences et leur savoir-faire. Qu’il s’agisse de roses, symbole éternel de l’amour, ou de fleurs de saison, telles l’anémone, la renoncule, le camélia, ou la tulipe, les consommateurs peuvent faire confiance à leur fleuriste de proximité, qui les accompagnera pour partager et exprimer leurs émotions et leurs sentiments ! A la Saint-Valentin, comme tout le reste de l’année Téléchargez le communiqué de presse ci-dessous :
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046_Communique-de-presse-Saint-Valentin-2024-FFA.pdf